Notre société, le monde qui nous entoure, sont faits de règles, de cadres. Visibles, invisibles, ils peuplent notre quotidien.

C’est ainsi, dans une multiplicité de cadres à la fois concrets et abstraits, que nous évoluons. Nous faisons généralement avec, nous composons avec les limites qu’ils tracent. Mais nous essayons néanmoins parfois d’en sortir, de s’affranchir des contraintes qu’ils posent ou de l’horizon qu’ils bornent. Nous essayons d’en exploiter les failles, d’interpréter les zones d’ombre à notre avantage, de passer au travers des mailles…

Dans nos sociétés hyper-normées, la saturation guette. Appliquer la loi, se marier, arriver à l’heure, faire sa prière, s’arrêter au feu rouge, créer une association, s’asseoir à sa place, jouer dans la cour… Mais aussi conduire trop vite, redécorer son salon, frauder le fisc, se travestir ou changer de sexe, sortir du rang, jouer hors-jeu, déménager, mettre la clim, changer d’air…

Cadres est un rendez-vous à la croisée de plusieurs disciplines : la suspension, la musique, portée ici par Thierry Balasse et le droit pour lequel Cédric Groulier, universitaire, maitre de conférences en droit public est convié.

Après une formation de danseuse au Conservatoire National Supérieur de de Paris, Mathilde Van Volsem découvre le cirque aux cotés de Guy Alloucherie / Cie HVDZ avec qui elle collabore pendant 10 ans. Puis Chloé Moglia l’invite à l’occasion d’une reprise de rôle en 2008 et l’initie à sa pratique : la suspension. Depuis lors, elle l’a convié à plusieurs reprises sur ses spectacles (Rhizikon, La Spire, Midi/Minuit) et ensemble nous elles ont approfondi cette recherche. Parallèlement à son parcours d’interprète, Mathilde Van Volsem co-fonde dans l’Aude la compagnie Aléas en 2014 avec Frédéric Arsenault. Ensemble, ils créent en 20216 le festival Les Fantaisies Populaires, un spectacle en duo, Météore, accueilli au Festival Circa en 2018 puis Punchline en 2021 et en 2022 une performance pour une musicienne et une suspensive : Persona. Nourrie de toutes ces expériences, Mathilde Van Volsem souhaite aujourd’hui relier ses racines d’artiste aux questions sociétales et politiques. Allier le geste artistique à la réflexion sur le droit et la manière dont il ordonne les rapports humains. Faire dialoguer arts et sciences sociales. Re-lier les gens, les corps et les esprits.

Les mercredis de Pirouette Circaouette, ce sont des séries de rendez-vous proposés aux enfants et aux familles :  ateliers, contes, jeux, scène ouvertes, goûters…

Vivez Circa en famille !

Mercredi 13 décembre de 14h30 à 16h30

Atelier création carte de vœux Circa suivi d’un atelier sablés de Noël.
Pour les enfants de 6 à 10 ans

Gratuit – sur inscription au 05 62 61 65 00 – billetterie@circa.auch.fr

Il débarque en sabots, une perruque Louis XIV vissée de travers sur le crâne, affublé d’un maquillage de clown approximatif et fagoté comme l’as de pique. Il nous prévient d’emblée : il y aura des longueurs et beaucoup d’à peu près, le meilleur metteur en scène l’a lâché et refuse que son nom soit sur l’affiche… Déjà tout un programme !

Au fil de sa « prestation », sa voix dérape, tout lui échappe, les mots, les objets, les raisons mêmes de sa présence face à nous, sa dignité. Maladresses, cafouillages et autres fiascos de toutes sortes se succèdent admirablement : qu’il jongle, chante ou danse, il explore avec brio toutes les couleurs de l’échec. Et s’il demande régulièrement l’heure, c’est tout simplement pour savoir le temps qui lui reste encore à tenir sur scène devant son public.

Membre du quatuor clownesque Les Chiche Capon depuis 20 ans et personnage lunaire de la série télévisée Scènes de ménage, Fred Blin nous livre ici sa première expérience de seul en scène. Donc à ce jour, la pire et la meilleure !

« Il y a un côté shakespearien dans ce personnage clownesque échappé d’un zoo, celui de ces artistes qui se promènent au pays magique des étoiles. Ce Pierrot lunaire moderne joue le vide et le ratage avec une dextérité impressionnante. On s’y précipite ! »  Marie-Céline Nivière – L’œil d’Olivier – 28 mai 2022

« On a ri, on a pleuré, on a serré, on a bâti, on a débâti, on a débattu, on a joué, on a fêté »

Basinga et Circa cheminent ensemble depuis 2021.
Tout au long de ce compagnonnage, nous avons imaginé plusieurs projets qui nous ont amené à vous proposer des spectacles dans le Gers ou sur la place de la Cathédrale d’Auch. Nous avons mené des ateliers fils, costumes, musiques ou photos. Nous avons rêvé d’une grande « Traversée » dans le quartier du Garros.

Toutes ces aventures artistiques nous ont permis de tisser des liens, de rencontrer des personnes de tout âge et de tous horizons : Zouir, Selam, Sandrine, Véronique, Yousseff, Noredine, Yannick, Gwendolyne, Diana, Camille, Laurence, Laurent, Lina, Aurélie, Magali, Marie, Paola… Ensemble nous avons vécu de grands moments d’émotions, de joies et de partages.

L’histoire continue de s’écrire avec la compagnie en 2023 avec la présence pendant le Festival Circa de jeunes funambules rencontrés lors des différentes « Traversées » que la compagnie a menées en France.

Voici venu en cette fin d’année le moment de clôturer ce compagnonnage.

Non pas la fin d’une histoire mais une célébration de tous ces moments partagés.

Rejoignez-nous à Circa le samedi 16 décembre à partir de 14h30 !

Venez rencontrer toute l’équipe de Basinga autour d’une après-midi festive et conviviale avec au programme, de la musique des surprises sur un fil !, une exposition, un goûter, un passage de relais avec les artistes de L’Attraction Céleste… qui deviendront en 2024, les nouveaux compagnons de route de Circa.

Deux ans de confinements, de repli sur soi et puis l’explosion d’une vie à distance que nous n’avons pas vu venir, persuadés qu’il y aurait un monde d’après. En parallèle, la chute vertigineuse de la biodiversité, la sensation de la perte irrémédiable d’un monde, mais surtout, un terrible sentiment d’impuissance.

Quel rôle peut jouer le théâtre dans cette situation ?

Aujourd’hui, plus que jamais, il est en mesure de brandir ce qui nous manque : un imaginaire de combat pour nous projeter dans un futur différent où nous pourrions renouer avec les « autres qu’humains » comme les nomme l’anthropologue Philippe Descola.
L’hôtel du Monde est une pièce pour nous engager à faire place à un autre monde. Un récit initiatique à l’usage des jeunes générations. Un voyage vers une forme d’enfance, une joie simple, liée au plaisir d’être ensemble.

Le théâtre n’empêchera pas le réchauffement climatique mais il peut contribuer à former une communauté de destins, à inventer de nouveaux récits pour contribuer à ce que se dessine un monde plus joyeux.

Les rencontres de L’hôtel du Monde : 

Circa et la compagnie La Langue Écarlate ont souhaité inviter des chercheurs.euses,auteurs.trices, citoyens.ennes dont les expériences ou les travaux visent à repenser les rapports entre l’être humain et son environnement, entre « nature » et « culture ».

MAR 9 JAN / 19h : Martial Vicente
Martial Vicente est accompagnateur en montagne et membre du Réseau Ours Brun.

Stéphanie Fuster est une baïlora. Interprète auprès des grands maîtres du flamenco, ou d’Aurélien Bory dans un portrait composé pour elle (questcequetudeviens? ), elle mène ses propres projets avec exigence, dans une recherche chorégraphique singulière autour du flamenco. Avec Gradiva, celle qui marche, elle poursuit sa recherche sur le flamenco, et la manière dont elle peut transformer cet art codifié.
Héroïne d’un court roman de Jensen qui inspira également Freud, Gradiva est le nom donné à une figure féminine représentée sur un bas-relief antique d’un musée de Rome. Stéphanie Fuster donne chair à « celle qui marche vers l’avant », dont le déplacement, fier et déterminé, lui ouvre une voie : celle d’une analyse, d’une décomposition du flamenco qui lui permet de défaire les fils d’une ardente fascination pour une femme extraordinaire, la danseuse de flamenco.

« Avec la complicité de la metteuse en scène et chorégraphe Fanny de Chaillé, Stéphanie Fuster livre une pièce très personnelle qui surprend, émeut et donne à réfléchir sur la figure de la danseuse, notamment de la danseuse de flamenco ».
Danses avec la plume

Spectacle accueilli dans le cadre d’une résidence départementale avec Stéphanie Fuster coordonnée par l’Adda 32. Plusieurs spectacles de la chorégraphe ainsi que des actions culturelles seront proposés par différentes structures de diffusion gersoises entre 2023 et 2025. Programme à découvrir sur le site de L’Adda du Gers.

Douze dossiers. Trente-six planches pour s’assoir. Quatre pieds d’enceinte. Trente-six tapis puzzle. Un carré de 36m² et quatre gradins. Quatre enceintes et autant de barres LED. Voilà. C’est tout.

Cette scène, c’est une arène, un ring avec cinq challengers, sauf qu’ils et elles sont dans la même équipe. Pas de face, pas de fond. Pas de planque. Sur ce carré, cernés par les spectateurs, cinq artistes se retrouvent et questionnent leur rapport aux autres sans pouvoir se cacher. De quelle manière les trajectoires, les décisions de chacun ont des répercussions sur autrui ? Cinq corps en mouvement, cinq individualités qui se mêlent, abordent ces questions sur un plateau vide, dans un univers sans repères spatiaux temporels ; seul le présent compte.

À la fois au plateau et en régie, les artistes brouillent les frontières de cet espace-temps. On assiste à leur quête d’esprit, dans ce qui sera leur monde, avec leurs croyances et leurs règles.

C’est à l’issue de sa formation professionnelle à l’Ecole de cirque de Bordeaux que Josian Terzariol créé, en mai 2017, le Collectif Tarabiscoté. Depuis 2022, le Collectif s’est installé dans le département du Gers où il continue de créer et diffuser ses spectacles.